La drogue du travail, l’overdose, et comment s’en protéger (spécial entrepreneur)

« Le travail prend le temps qu’on lui laisse »: c’est la loi de Parkinson (rien à voir avec les tremblements). 
Cette loi nous apprend, pour faire simple, que si je me laisse par exemple 1h pour une réunion, eh bien cette réunion prendra effectivement 1h. Si je me donne 4 mois pour écrire un bouquin, je mettrai effectivement 4 mois pour écrire ce bouquin. Notre cerveau configure la réalité en fonction des contraintes qu’il a déjà pré-établies.
(A ce stade de votre lecture, si vous avez bien lu le passage sur la durée de réunion, vous devriez déjà être en train de reconfigurer votre Outlook du bureau en réglant la durée par défaut de vos réunions à 30min au lieu d’une heure, mais je ne voudrais pas m’imposer dans votre vie professionnelle).
(Mais franchement, pensez-y).
(ça y est vous l’avez fait ?)

Le travail prend le temps et l’espace qu’on lui laisse

Cette loi de Parkinson se vérifie très souvent, et peut être assez facilement contournée pour devenir plus efficace (j’en parle par exemple ici). En revanche, outre le temps, je crois que cette loi peut tout autant être étendue à l’espace: le travail prend le temps et l’espace qu’on lui laisse ».

Par « espace », j’entends aussi bien espace mental (vous pensez au travail) qu’espace physique (vous ramenez des dossiers à la maison, par exemple). Lorsque le travail prend trop d’espace, vous y pensez, par exemple, 10 secondes seulement après le réveil le matin, ou bien pendant les weekends, ou en tâche de fond, plus ou moins tout le temps. Et c’est la raison pour laquelle vous allumez Netflix ou la télé: pour ne plus y penser, justement. 

C’est là, à mon sens, que ça pose problème, surtout pour les entrepreneurs, pour qui la distance entre vie privée et vie personnelle est des plus fines – normal, l’entrepreneur est 100% responsable de sa vie professionnelle. Difficile en effet de laisser ses problèmes importants au bureau le vendredi soir, quand de votre capacité à les résoudre dépend l’existence même dudit bureau – et des salaires de vos collègues, et du vôtre bien entendu. La liberté d’entreprendre a un coût, et ce coût est assurément élevé.

L’erreur de l’entrepreneur: une histoire de dopamine

J’ai fait mille boulettes dans ma vie, et j’en ferai bien d’autres, mais l’une des plus coûteuses pour moi a été de laisser bien trop d’espace au travail, alors même que je pensais au contraire bien faire. Pire: alors même que j’en avais envie. En effet, l’entrepreneuriat peut être quelque chose d’extrêmement excitant, au sens physiologique du terme. On vit des montées d’adrénalines absolument énormes et des descentes toutes aussi brutales ; donner vie à ses idées, les voir prendre forme dans le monde, c’est une sensation totalement, absolument addictive (j’ai l’impression que l’acte créatif est de toutes façons addictif en soi).

Bref, cette excitation quasi permanente d’entrepreneur nous fait sécréter des tonnes d’une hormone qu’on appelle l’adrénaline. Elle nous rend plus alerte, plus éveillé, totalement dans l’instant présent pour tenter, chaque jour, de résoudre la montagne de soucis qui nous attend. Et une fois que les soucis sont réglés, cette hormone libère à son tour de la dopamine, l’hormone du plaisir. Cette hormone est hautement addictive – je veux dire, vraiment: les drogues s’appuient sur elle pour enrichir les dealers. On ne l’appelle pas « dopamine » pour rien: le mot « dope » en est certainement dérivé.

Cette double action adrénaline-dopamine explique aussi l’addiction aux sports extrêmes, ou, moins dangereux, aux films d’horreur: on a peur, mais la libération d’adrénaline précédant celle de dopamine, hop, un schéma de récompense s’installe: peur = plaisir. C’est ainsi que le basejump ou regarder L’Exorciste deviennent rapidement des choses qu’on a envie de faire.

On l’a vu, l’entrepreneuriat génère de l’adrénaline en masse, ce qui finit par libérer de la dopamine…et notre cerveau en redemande. Il crée donc un nouveau circuit de récompense tout simple: « travailler = plaisir« . Et vous avez envie de travailler. Dans vos tripes. Votre corps vous demande de bosser. Il exige que vous allumiez votre ordi, que vous jetiez un oeil à vos mails ou aux notifications LinkedIn. Il veut sa dose. 

Et avant que vous ne l’ayez réalisé, vous vous retrouvez au bureau le weekend. Et le pire dans tout ça : vous vous retrouvez au bureau le weekend, et vous êtes content. Parce que par contrecoup, les weekends que vous passez hors du bureau deviennent, eux, sacrément ennuyeux. Non pas parce qu’ils le sont en soi bien sûr, mais parce que votre circuit de récompense n’est plus activé. Vous ne vous en rendez pas compte, mais ça y est: vous êtes littéralement drogué…drogué au travail.

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L’overdose: le burn out (ou un truc du genre)

Je me suis fait avoir comme un bleu moi aussi! J’ai tellement été addict qu’une seule entreprise ne me suffisait plus. J’ai fini par travailler sur 3 boites en même temps, samedi et dimanche matin compris. A la fin, il ne me restait que le dimanche après-midi de libre. Très vite, j’ai quand même commencé à me dire que ce n’était pas raisonnable, et j’ai tenté de ralentir le rythme en n’allant plus au bureau le samedi. Résultat, j’ai commencé immédiatement à craindre les weekends, tellement ils m’ennuyaient. Quand, avant, j’attendais avec impatience la fin de la semaine, là j’attendais avec angoisse le début du weekend.

Je prenais sur moi pour avoir une vie sociale et une vie de couple, mais rien n’arrivait à la cheville du travail en termes d’excitation et de plaisir. C’était ce qui me faisait me sentir pleinement en vie (du moins, une illusion de vie). Tel un camé, j’attendais avec impatience le lundi et ma dose de dopamine dans chaque email, chaque coup de fil, chaque petit pas, chaque réussite, chaque moment fort que l’entrepreneuriat apporte en surdose quotidienne.

Autant vous le dire tout de suite: quand on en est là, on vit à crédit, en mode pyramide de Ponzi. Inévitablement, le système finit par s’effondrer: on fait une overdose. Appelez-ça un burn-out si vous voulez. Pour vous éviter l’overdose – elle est extrêmement douloureuse -, je vous propose ci-dessous un moyen relativement simple. Comme d’habitude, c’est du bon sens, mais encore une fois je n’avais pas compris le truc jusqu’à ce que je m’en fasse une image mentale parlante. Dès cet instant, un concept abstrait comme « l’importance de l’équilibre entre vie privée et vie personnelle » est devenu ultra concret ; j’ai pu le « voir », donc le protéger. J’espère qu’il vous sera utile !

La solution: les Jardins Intérieurs

Rassurez-vous, rien de perché là-dedans, je ne suis pas du genre allumé du bocal spiritique à tendance ayurvédique, à invoquer les esprits de la forêt (que je salue néanmoins s’ils me lisent). J’aime ce qui est logique, et ce que je vous propose ci-dessous me semble logique. Comment faire donc pour se protéger de nous-mêmes et de l’addiction au travail, spécialement quand on est entrepreneur et que l’addiction est, de fait, encore plus facile?

Imaginez un petit jardin en face de vous:

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C’est votre Jardin Personnel.

Le Jardin Personnel

Il représente votre vie privée: les proches, les amis, les amours, la sérénité, la spiritualité, les vacances, la glande, Netflix, lire, écrire, la musique, bref, la non-productivité. Durant votre prime jeunesse, vous y passiez le plus clair de votre temps: normal, vous n’aviez que ça à faire, petit veinard. Autrement dit, votre Jardin Personnel était alors superbe: bien entretenu, chatoyant, vivant, varié, riche de tout ce qui vous définissait alors.

Vous y aviez planté les graines des plus belles plantes et fleurs possibles, et les arrosiez très régulièrement pour qu’elles poussent bien: dessin, musique, lecture, jeux, écriture, art, sports… Par « arroser » j’entends évidemment que vous y consacriez du temps, vous y mettiez de l’énergie et de l’envie. Du coup, ces graines devenaient de belles plantes bien entretenues, que vous aviez toujours envie de retrouver.

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Le Jardin Professionnel

Puis, l’école, le collège, les études supérieures et enfin le travail ont fait leur apparition, et vous avez commencé à devoir passer de plus en plus de temps dans un deuxième jardin: le Jardin Professionnel. Au début, votre Jardin Professionnel n’était pas très intéressant, forcément: 

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Du coup, lorsque vous y étiez (école, collège, stages…) vous aviez hâte de revenir jouer dans votre Jardin Personnel, nettement plus intéressant, nettement plus excitant, rempli qu’il était de vos plantes et fleurs préférées. Ce Jardin, vous l’aviez imaginé, conçu, entretenu patiemment: vous y étiez bien, et l’autre, en comparaison, était bien terne. Vous faisiez un peu la gueule dans votre nouveau Jardin Professionnel:

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Une journée n’ayant que 24h, difficile de s’occuper autant qu’avant de votre Jardin Personnel quand on a un vrai job. Une fois les études terminées, la vie professionnelle commence et le Jardin Professionnel accapare de plus en plus de temps. C’est d’ailleurs normal: vient un moment dans la vie où il faut grandir et sortir du Jardin Personnel pour construire l’autre jardin.

La construction du Jardin Professionnel

Vous passez alors du temps à penser et à construire votre Jardin Professionnel: les compétences, les formations, les challenges, les clients, les projets de plus en plus complexes commencent à y prendre forme. Et c’est tant mieux ! Mais les entrepreneurs, à ce stade, ont un problème assez spécifique: tant que leur entreprise n’existe qu’à travers eux, ils sont leur Jardin Professionnel. Alors certes, on se raconte une histoire de passion pour son job, mais il faut être hyper vigilant car se fondre dans son Jardin Professionnel c’est risqué, car alors on oublie: 

1/ qu’on avait un Jardin Personnel

et

 2/ de s’en occuper. 

Car alors à partir de ce moment, votre Jardin Personnel n’est plus entretenu par personne et commence à être de moins en moins chouette: il devient votre Jardin Personnel Tout Pourri (allégorie ci-dessous).

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Dans votre Jardin Pro, en revanche, vous avez planté des Arbres à Dopamine et des baies d’Adrénaline: tout y est toujours plus excitant et plus savoureux que dans votre Jardin Personnel Tout Pourri.

Dès lors, et très logiquement, vous commencez à préférer passer vos journées, et bientôt vos weekends, dans votre Jardin Professionnel, source de tant de plaisirs. Je ne vous blâme pas: qui voudrait passer ses journées dans un Jardin Personnel Tout Pourri ? Personne. Donc, vous n’y allez plus et votre Jardin Personnel, jadis florissant, devient chaque jour un peu plus pourri. Par contre, vous vous délectez chaque jour des fruits des Arbres à Dopamine et des baies d’Adrénaline de votre Jardin Professionnel. Qui, en fait, n’est plus un Jardin, mais une véritable salle de shoot: votre salle de shoot personnelle.

Comprenez bien ceci: vous êtes alors devenu drogué. Chimiquement parlant. Vous vous gavez de fruits de Dopamine et de baies d’Adrénaline, et votre corps en redemande toujours plus. Vous êtes clairement en danger, en réel danger, mais ce danger est légal et, pire, il est presque socialement encouragé: il est plutôt bien vu de bosser comme un sourd, surtout lorsqu’on monte sa boite et qu’on veut (se) prouver qu’on peut réussir.

Alors personne ne vous alerte vraiment sur votre situation. Certes, votre couple en pâtit, vous voyez moins vos amis, vous faites moins de sport, mais vous vous dites que c’est temporaire et que dès lors que tel ou tel problème sera réglé, vous aurez du temps et la tête disponible pour profiter de la vie…

Le problème, c’est que d’une part c’est un mensonge – il y aura toujours un autre problème important et urgent – d’autre part, vous vivez alors littéralement à crédit. Car aucun humain sain d’esprit et de corps ne peut se passer de son Jardin Personnel. Aucun. Nous avons besoin d’un espace de non-productivité, de relations sociales amicales et intimes et non professionnelles ; nous avons besoin de ne rien faire d’important, de contraint, de nécessaire. Le superflu et l’ennui sont des besoins physiologiques et psychologiques sous-évalués, alors qu’ils nous sont aussi vitaux que dormir. Mais ces activités-là n’ont et n’auront jamais lieu dans votre Jardin Professionnel. 

Alors concrètement, je fais quoi ?

L’idée est simple: retournez dans votre Jardin Personnel. Prenez vos outils et remettez les mains dans la terre:

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©NicolasBeretti

Ok votre Jardin Personnel est peut-être devenu tout pourri, mais remuez la terre, désherbez, ôtez les ronces, et recommencez à planter des graines. Elles ne germeront pas tout de suite, soyez patients. Pendant quelque temps, votre Jardin Personnel sera toujours tout pourri, mais continuez à arroser. Passez-y du temps non productif. Allez boire des verres avec vos amis. Affrontez l’illusion (car c’est bien d’une illusion dont il s’agit) de l’ennui du week-end. Dans ce nouveau vide qui vous effraie sans doute, vous trouverez les petites graines à planter. Elles sont là, juste devant vous. Elles ont toujours été là, par terre dans votre Jardin Personnel, mais vous n’aviez plus retourné la terre depuis si longtemps qu’elles en étaient presque recouvertes. Au bout d’un moment, sans même vous en rendre compte, vous verrez apparaître une petite pousse. Cela peut être le sport, les amis, un loisir…ce que vous voulez. L’important, c’est que vous recommencez à vous occuper de manière improductive le week-end. Et souvent, le premier truc qui pousse au bout d’un moment, c’est l’Arbre à Potes. 

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©NicolasBeretti

A peine vous les arrosez et paf, ils sont là pour vous. Normal: ce sont vos potes, vos amis, vos poteaux ! Un coup de fil et hop, vous voilà au bar à refaire le monde avec eux. Au début, ça n’est presque pas naturel, mais je vous garantis qu’il ne faut pas longtemps pour se rappeler du concept de la cuite impromptue avec ses amis. Vous l’avez maintes fois pratiquée cette cuite, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Prenez soin de l’Arbre à Potes: il vous le rendra bien. Prenez soin de vos potes, passez du temps avec eux, autant que possible, c’est bien souvent la première et la meilleure manière d’entretenir votre Jardin Personnel.

Pour moi, reprendre pieds dans mon Jardin Personnel ça a été notamment, au-delà des potes, de déménager. Il fallait que physiquement, j’investisse dans un ma vie personnelle: je voulais que l’argent récolté dans mon Jardin Professionnel serve à embellir (à ce stade, c’était plutôt « à reconstruire » ) mon Jardin Personnel. Quoi de mieux que déménager pour reconstruire un Jardin Personnel, tout en payant beaucoup plus cher son appartement ? Paris offre tant de possibilités de se ruiner en logement, c’en est fascinant!

Néanmoins, en cessant d’appliquer dans mon Jardin Personnel les règles de rentabilité et de productivité qui sévissent dans mon Jardin Professionnel, j’ai indiqué à mon mental un message clair: terminé le mode machine.

Désormais, lui ai-je répété en boucle, j’ai un nouvel appart et je vais y passer du temps à bouquiner, à écouter de la musique, à recevoir des potes. Il a râlé, mon mental, il me criait que ce n’était vraiment pas raisonnable et qu’à la place, j’aurais pu investir dans tel ou tel truc pour ma boite. Mais grâce l’Arbre à Potes et ma copine qui m’a beaucoup aidé, j’ai tenu bon. Croyez-le ou non, mais j’en suis maintenant arrivé au stade où j’attends de nouveau le week-end avec impatience. Je me surprends même à imaginer des escapades juste pour le plaisir, pas pour le boulot (ça vous parait peut-être rien, mais pour moi c’est E-NO-RME).

C’est également la raison pour laquelle je suis parti avec un pote faire le GR20. J’ai eu un mal de chien à me l’autoriser, surtout en période d’intense activité professionnelle, mais j’en suis très heureux aujourd’hui (bon, si c’était à refaire, 8 jours en autonomie complète c’était trop brutal à encaisser, mais j’avais pas encore le niveau de sagesse suffisant pour partir en vacances ET prendre du plaisir en même temps).

Aujourd’hui, même si c’est bien entendu un travail toujours en cours, et que mon Jardin Professionnel semble toujours un peu plus luxuriant que mon Jardin Personnel, je peux à nouveau regarder ce dernier en ayant envie d’y passer du temps. Résultat, j’écris un peu plus dans ce blog, ma guitare prend moins la poussière, je pars parfois plus tôt du bureau, je dors le samedi et le dimanche matin, et surtout, je n’ai plus cette angoisse du weekend comme auparavant.

Certes tout n’est pas rose et je n’en ai pas terminé, loin de là ; ma désintoxication se heurte à un mental super fort qui ne cesse de me rappeler que ma boite ne deviendra jamais rien, que je ne deviendrai jamais rien, si je ne fournis pas, à chaque seconde et sans répit, un effort monumental. Parfois, ce mental reprend le dessus et je retrouve de vieilles sensations désagréables. Mais alors je m’imagine marcher dans mon Jardin Personnel, au milieu de toutes ces couleurs et de tout ce vert, et je prends du recul sur le Jardin Professionnel. Le simple fait de tourner mon regard vers mon Jardin Personnel lui apporte de l’énergie. Cette énergie m’aide alors à attraper ma guitare, une BD ou un stylo, et je me pose dans le canapé, avec un café, et cette vieille sensation poussiéreuse finit par passer.

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©NicolasBeretti

Et franchement, ça fait du bien. Alors gardez en tête, si vous le voulez, cette métaphore des Jardins, elle vous permettra de donner forme à un concept abstrait dont vous devez prendre grand soin: vous-même, au sens non-productif du terme.

Et bon weekend bien sûr !

 

5 réflexions sur « La drogue du travail, l’overdose, et comment s’en protéger (spécial entrepreneur) »

  1. Merci Bérénice!
    Pas de conférences prévues chez Generali à ma connaissance. Dommage: j’en ai une nouvelle sur l’Engagement Collaborateurs 🙂

  2. Bonjour

    Je vous remercie Nicolas Vos articles sont un vrai plaisir à lire

    Avez vous des conférences de prévues au sein de Generali à saint Denis ?

    Je vous remercie

    Berenice

  3. Texte plein de bon sens…bravo. Petit ajout : pour certain c’est l’inverse, le jardin interieur est trop grand et plein de dopamine, alors que le jardin professionnel est bien pauvre…mais j’ai peur que pour la majorité de la population les deux jardins soient en friches, laissant place aux mauvaises herbes que sont le visionnage passif d’écrans, l’acool et autres substances d’oublis…avec parfois des petits piques d’excitation devant l’idée de « complots mondiaux », du sentiment d’être victime d’un système dominé par les « Puissants etc…

    Finalement, le piège est peut être simplement l’excès.

Qu'en pensez-vous ?