Vos 7 actions indolores pour sauver la planète (ou au moins, aider un peu)

Cette fois-ci, on va parler un peu de notre belle petite planète. Elle mérite bien quelques minutes de notre attention, avec ce qu’on lui fait subir.

earth
Elle est pas trop belle, franchement ?

Je ne vous ferai pas ici une énième et pénible démonstration  sur le réchauffement climatique, rassurez-vous – en outre, je ne suis pas compétent. Je voudrais juste dire quelques mots simplement en cette veille de nouvelle année, le moment idéal pour (encore une fois) se fixer de bonnes résolutions. 

Or donc,

les dernières constations des scientifiques sont sans appel: le réchauffement climatique est plus rapide et plus intense que prévu. Ce n’est pas une hypothèse, ce n’est pas quelque chose que nous verrons peut-être un jour dans le futur, mais bien le présent. Le présent le plus collant qui soit, malheureusement, car chaque jour, chaque minute qui passe aggrave un peu plus la situation.

Une chose est certaine: nous sommes tous coupables. Je suis coupable. Certaines de mes habitudes, certains de mes achats sont tout simplement mortels pour la planète. Je ne suis pas un consommateur: je suis un véritable tueur. Les générations futures, si elles existent, nous tiendrons tous pour responsables de ce massacre irréversible, soyons-en sûrs.

Chaque minute, près de 900 arbres sont abattus en Amazonie. Les 3/4 des espèces vivantes sont menacées à très court terme. Nous avons provoqué en deux siècle l’extinction de masse la plus rapide que la Terre ait jamais vu (peut-être que l’astéroïde qui a éteint les dinosaures a été un poil plus rapide, mais c’est de la triche).

Parallèlement à cette extinction de masse, et parce que quitte à faire de la merde, autant le faire à fond, nous avons injecté dans l’atmosphère des quantités astronomiques de CO2, qui normalement aurait du rester sagement à plusieurs centaines de mètres sous terre, sous forme de pétrole et de gaz. Et comme vous le savez, ça réchauffe méchamment la Terre.

Ceci étant dit, notre propre extinction n’est pas inévitable – elle l’est si nous ne changeons rien dans les 50 prochaines années. L’humain étant égoïste et flemmard par définition, inutile d’espérer que nous devenions tous spontanément des apôtres du développement durable. Encore un fois, je m’inclue dans le lot, je n’ai aucune leçon à donner, je viens de m’acheter une Ducati. Quand on est humain, on est con, c’est comme ça, il faut prendre ce paramètre en compte dans la stratégie de lutte contre le réchauffement climatique.

Mais, malgré la Ducati, et histoire d’apporter mon petit caillou à l’édifice, je voulais vous proposer pour 2017 d’imprimer et de coller la liste suivante sur votre frigo ou au bureau , de la partager sur Facebook et sur Twitter, histoire que peut-être dans votre entourage au moins une personne s’en inspire fasse aussi, qui en entrainera une autre, etc…

Nous ne sommes rien tout seul mais n’oublions pas qu’à 7 milliards nous avons réussi à détruire la Terre. Ne nous sous-estimons pas ! 

Cette liste ci-dessous est constituée de 7 actions simples, indolores et très efficaces pour d’une part réduire vos émissions de CO2, et d’autre part capturer une partie de celles que vous émettez. Gardez-les en mémoire et tentez de les appliquer, parce que vous, vous le pouvez. Je le peux. L’immense majorité de la population terrienne a malheureusement d’autres priorité immédiates, comme par exemple survivre, boire ou manger. Nous, nous avons nous le luxe de pouvoir agir et de faire le bien sans diminuer notre niveau de vie d’un iota. Donc, je vous propose qu’on se bouge, dès maintenant, comme ça on pourra au moins se regarder dans le miroir plus tard, même si tout s’effondre.

1. Mangez moins de viande

Vous le savez déjà, mais autant le rappeler: l’élevage de viande est une catastrophe environnementale. Nous autres humains n’avons absolument aucun besoin de manger de la viande à chaque repas, ni même chaque jour. Si nous étions carnivores, nous ne mâcherions pas notre nourriture comme des herbivores et nous n’aurions pas la dentition de nos amis brouteurs d’herbe, ni des intestins aussi longs. Point final (mais si le sujet vous intéresse, regardez comment ce type en parle). J’adore la viande, j’en mange de temps en temps, mais j’ai cessé d’acheter et de manger des steaks chez moi. C’est déjà ça. Et chaque mois qui passe, j’en mange un peu moins dehors. A la place, il y a les oeufs ou les protéines végétales. C’est tout aussi bien, voire meilleur, pour nos organismes déjà gavés de sucres et de gras. Pour les plus sceptiques d’entre vous, ceux qui pensent que la viande ça rend fort, ce type est vegan.

2. Plantez 2 arbres tout de suite

Si vous lisez cet article tranquillement depuis votre smartphone ou votre ordinateur, vous faites sans doute partie des 5% d’humains les plus privilégiés de la planète. Dépenser quelques euros maintenant pour planter des arbres ne vous rendra pas plus pauvre. Cela ne me rendra pas plus pauvre. 5 minutes après avoir procédé au paiement, je l’aurai oublié; au pire, j’en serai fier et content. Ces deux arbres, vos deux arbres à vous, vont pouvoir, tous les jours pendant les 15 ou 20 prochaines années, capturer sagement et gentiment des tonnes de CO2 et les transformer en beau bois et en jolies feuilles vertes qui raviront vos poumons et vos yeux. Si chaque européen finançait la plantation de deux arbres en 2017, alors l’Europe pourrait planter 1,5 milliard d’arbres en un an. Imaginez la quantité de CO2 qu’ils pourraient capturer et la quantité d’oxygène qu’ils pourraient libérer. Vous aimez respirer ? Moi aussi ! Sans oxygène, je vous garantis qu’on va passer de longs dimanches ennuyeux. Alors plantons deux arbres immédiatement, ensemble, d’accord ? Cliquez ici si vous êtes d’accord, et ici si vous voulez consciemment détruire la terre et pourrir l’avenir de vos enfants. En écrivant ce post, j’ai planté 5 arbres au Sénégal pour 7,50€. 2 cafés (ou un seul au Starbucks). Voilà. Je ne suis pas mort. Et des gens vont planter des arbres demain matin au Sénégal, et je pourrai voir où ils sont. C’est pas plus compliqué!

3. Arrêtez d’acheter des produits contenant de l’huile de palme

Pendant que des gens sont, maintenant et grâce à vous, en train de planter vos deux arbres, tâchons simultanément d’arrêter d’en couper autant chaque minute. Une des grandes coupables de la déforestation massive est la culture de l’huile de palme. Non seulement cette merde est mauvaise pour notre santé, ultra pauvre en terme nutritive et grasse comme pas permis, mais en plus c’est à cause d’elle qu’on rase des millions d’hectares de magnifiques forêts pleines de vie et d’oxygène. Récemment, devant un paquet de gâteaux BN, je me suis surpris à vérifier sur l’emballage s’il y avait nous non de l’huile de palme. Alors qu’ils osaient parler de développement durable sur l’emballage, les gâteaux étaient truffés d’huile de palme. Dans ce cas-là, face ce type de nourriture, adoptez un geste ultra simple: reposez-le dans son rayon et ne l’achetez pas. Si vous et des millions d’autres cessez d’acheter des produits contenant de l’huile de palme, alors les producteurs d’huile de palme arrêteront d’en produire. C’est le bon côté de l’économie de marché: en tant que consommateurs, nous sommes collectivement très puissants. Alors l’huile de palme n’est la pas la panacée, et la déforestation ne s’arrêtera pas pour autant. Mais si vous avez le temps d’aller en Amazonie ou Indonésie pour surveiller des arbres vous-mêmes, tant mieux ; sinon, depuis notre Monoprix ou Carrefour, le simple fait de ne pas acheter peut aider. Un peu. C’est déjà ça, non ?

4. Débranchez vos appareils électriques

Après une grosse journée de boulot, un bon film le soir, ça fait du bien. A la fin, j’imagine que comme tout le monde, vous éteignez votre télé. C’est bien, mais vous pouvez faire nettement mieux. Votre télé, comme bon nombre de vos autres appareils électriques (lecteurs DVD, box internet, consoles de jeu…), consomment un max d’électricité même éteints. Sur un cycle de vie classique d’un de ces produits, on estime qu’il aura consommé plus d’énergie éteint qu’allumé. Stupide, non ? Une simple chose à faire: groupez-les et branchez-les sur une multiprise. Une fois que le film est terminé, débranchez la multiprise, ça débranchera tout d’un coup, et allez dormir du sommeil du juste. En plus votre facture EDF s’allègera.

5. Chargez votre smartphone pendant la journée

Le soir arrive, votre smartphone n’a plus de batterie. Comme il vous sert aussi de réveil, pour être sûr de vous réveiller le lendemain matin, vous le branchez la nuit pour qu’il soit à 100% au réveil. Je me trompe ? 

Je ne vous jette pas la pierre, je faisais la même chose. Puis je suis tombé sur un article qui m’a appris que rien qu’en France, le simple fait qu’on laisse tous nos smartphone branchés pendant la nuit nécessitait 2 centrales nucléaires à plein régime. Le truc débile dans l’histoire, c’est que votre smartphone, une fois chargé, reste branché toute la nuit et continue à consommer pour rien. Alors à partir de maintenant, faites simple: s’il vous reste de la batterie le soir au moment d’aller dormir, mettez votre smartphone sur le mode avion (très économe en énergie), mais ne le chargez pas, il vous réveillera tout pareil au petit matin. Et pendant votre petit-déjeuner ou une fois au bureau, retranchez-le. Bim, deux centrales nucléaires vont pouvoir se reposer en 2017 et vous remercient.

6. Placez votre épargne dans un fonds ISR

Vous avez un compte en banque ? Vous avez un banquier ? Vous avez 3 sous de côté ? Demandez à ce qu’ils soient placés sur des fonds dits « ISR » (il y  a en tout plein par là). Non seulement ces fonds permettent le financement, dans l’économie réelle, de projets d’énergie solaire ou éolien par exemple, mais en plus ils rapportent autant si ce n’est plus que les autres placements.

L’ancien monde est en train de mourir, et ses vieilles habitudes avec. Le solaire et l’éolien sont en train de devenir les énergies les plus compétitives qui soient. Dès lors, elles génèrent et vont générer plus encore de la rentabilité pure. A la fin de l’année, vos gains financiers auront meilleur goût s’ils viennent d’une ferme solaire ou éolienne, vous ne pensez pas ?

7. Installez Ecosia

Enfin, la dernière action de la liste est peut-être la plus simple: vu le temps qu’on passe tous sur internet, autant le rendre utile. Pour ça, rien de plus simple: installez un moteur de recherche comme Ecosia. Ca prend une demi seconde. Vous aurez accès à peu près à la même information qu’avec Google, sauf que les profits publicitaires réalisés sont ici réinvestis pour planter des arbres. A l’heure où j’écris ces lignes, ils ont en planté presque 6 millions. Simple et pour le coup, vraiment pas fatiguant à faire, non ?

—-

Quelques actions bonus:

> Acheter moins de trucs inutiles: chaque truc inutile a nécessité des tonnes de CO2 pour être fabriqué et devenir inutile. Arrêtez donc d’acheter des trucs inutiles ! Ca ne vous rendra pas la vie plus douce. Et recyclez les anciens trucs inutiles qui trainent dans vos placards.

> Votre page d’accueil est Google.fr ? C’est beau, hein, tout ce blanc immaculé ? Le problème, c’est que pour éclairer votre écran en blanc comme ça, il faut un max d’énergie. Si votre écran était noir, eh bien il consommerait nettement moins d’énergie mais vous serait tout aussi utile. En plus, black is the new white, donc choisissez Blackle comme page d’accueil. C’est Google, mais en noir (plus d’infos ici). Plus classe, plus économe, démarquez-vous avec votre écran d’accueil, séduisez plus et sauvez les ours polaires.

> Triez vos déchets. Je connais encore des gens qui ne le font pas. Ils mériteraient la corde.

> Ne prenez l’avion que lorsque c’est nécessaire. Une des choses chouettes avec la transformation digitale, c’est la facilité avec laquelle vous pouvez organiser des visioconférences. Plus hype qu’un RDV en vrai, vous n’avez besoin que d’une connexion internet et de Skype, Hangout ou FaceTime. Et vous gagnerez un max de temps.

> Achetez une Tesla (si vous en avez les moyens). Je suis hyper jaloux des mecs qui roulent en Tesla. Non seulement ils ont une belle bagnole qui accélère comme une Ferrari, mais ils le font sans polluer (ou presque), et ils le savent, et ils vous le montrent bien, avec votre vieux diesel dégueu. J’adore les gros moteurs qui font du bruit, mais si je pouvais rouler en Tesla, je le ferais. Et je m’amuserai à torcher les mecs en Porsche au feu rouge, sans un bruit et un petit sourire prétentieux sur le visage. Parce que Elon Musk, quoi.

> Ne faites pas de gosse ! Le calcul est simple: on va être 9 milliards sur terre. C’est juste trop. Si on arrêtait un peu de faire des gosses, on finirait rapidement par être 3 milliards. Ca règlerait pas mal de problème. A la limite, si vraiment vous tenez à avoir un gamin, adoptez-le: ça ne crée pas un humain de plus, et ça rendra un gosse heureux. Et si vous voulez vraiment que ce soit votre ADN, bande de mégalomanes, alors bon sang, limitez-vous à un seul gamin. On est bien assez comme ça et aucun futur nouveau-né ne regrettera jamais de ne pas être né. Du moins ça me semble logique. C’est donc une solution qui ne fait de mal à personne, vous fera économiser beaucoup d’argent et vous permettra de vivre libre toute votre vie. Je n’ai pas de compétence pour en juger mais il me semble qu’il n’est écrit nulle part qu’avoir des enfants est la seule voie du bonheur et de l’épanouissement.

> Faites pipi sous la douche. C’est bête, mais rappelez-vous qu’à chaque fois que vous tirez la chasse, c’est du pur or bleu que vous gaspillez. Si vous faisiez pipi sous la douche, vous économiseriez en revanche 4 680 litres d’eau par an. Si tous les français s’y mettaient, nous pourrions collectivement éviter de prélever des nappes phréatiques déjà épuisées 300 milliards de litres d’eau potable. Et à ceux qui objecteraient: « eh mais c’est dégueulasse! », je répondrais: soyez cohérents, n’allez plus jamais dans une piscine publique dans ce cas. En outre, ça n’a rien de sale puisque l’urine est stérile, contrairement à la salive (si vous ne me croyez pas, allez lire par ici) ! Cracher sous la douche est donc bien pire que faire pipi d’un point de vue bactériologique. Merci à Karine pour cette idée simple que j’avais oubliée.

Allez, en 2017, on continue sur la lancée de 2016 qui n’était pas si horrible que ça (vous DEVEZ lire ça pour passer une belle journée), on termine de refermer le trou de la couche d’ozone (c’est en bonne voie) et on assume nos responsabilités de terrien en appliquant ces 7 actions toutes simples. Parce que nous le pouvons. Nous avons la chance d’avoir la capacité d’agir. Alors agissons, nous le devons à tous ceux qui, eux, ne le peuvent pas. En plus, l’économie verte est un choix logique car elle génère déjà des millions d’emplois.

Croissance économique verte, lutte contre le chômage et le changement climatique à la fois: que faire de mieux pour 2017, je vous le demande ?

Très belle année à tous !

Publicité

1min blogpost – 12min video

Je vous en parlais dans mon article précédent, ça y est, les petits gars de TED aux US ont finalement publié nos vidéos !

J’ai le trac l’honneur de vous présenter la version vidéo de l’article, filmé en direct fin septembre chez Google Paris:

N’hésitez pas à me donner vos impressions dans les commentaires ou sur YouTube directement – merci !! J’espère que vous connecterez avec votre Mini You à la fin de la vidéo 🙂

TEDx, petits dessins et votre avenir

UPDATE: la vidéo du talk est disponible !

Or donc, vous vous posez peut-être des questions sur votre vie.

Si vous avez une tendance exacerbée à vous en poser 100 fois par jour, on va bien s’entendre. Dans un article précédent, et un autre encore plus ancien, j’ai essayé de trouver des pistes de réponses et d’actions à la question suivante:

« Mais enfin, quoi faire de ma vie? »

Etant entendu que vous ne vous satisferez pas d’une vie pépère où globalement, votre existence aura eu au final le même impact pour l’univers qu’une pièce de 1 cents au fond de votre poche a pour votre journée (même si, en prenant un peu de recul, bien évidemment que nos existences, même les plus prestigieuses, ne changent en rien la course de l’univers qui s’en contrefout totalement et préfère créer des trous noirs et des ondes gravitationnelles).

Je m’adresse plus ici aux personnes un brin mégalomanes ambitieuses qui souhaitent avoir la sensation de vivre pour quelque chose. Un moine bouddhiste me dirait ici: « tu vis pour vivre, point final, arrête de te prendre la tête et respire en pleine conscience », mais j’ai beau essayer, je n’arrive pas à m’y résoudre.

Bref, tout ceci m’a amené à être invité pour parler au TEDx Celsa 2016, et j’ai eu envie, encore une fois, de parler de ce sujet existentiel qu’est la vie. Le thème de ce TEDx était l’optimisme, donc j’ai fait un effort pour ne pas retomber dans un travers nihiliste en rappelant à toutes fins utiles que tout ceci est bien vain, puisque de toutes façons:

  • la plupart du temps, les gens sont morts
  • nous étions déjà bien petits face à l’immensité cosmique, mais ça ne suffisait pas, il a fallu qu’ils nous trouvent 10 fois plus de galaxies que prévu

Donc je me suis fait violence et j’ai vraiment essayé de résumer en 12 16 minutes l’essentiel de ce que j’ai pu comprendre pour que les gens puissent en tirer quelque chose d’utile, du moins je l’espère. Par conséquent, ce talk est un peu un condensé d’autres articles enrichi de nouvelles pensées qui m’ont traversé la tête entre temps – peut-être certains lecteurs y retrouveront-ils donc des idées déjà croisées ici ou là, et à ceux-là je demande bien humblement de bien vouloir me pardonner s’ils trouvent des redondances.

Les vidéos des talks ayant été publiées, vous pourrez la voir ci-dessous. En revanche je sais que pour ma part, j’aime mieux parfois lire un texte qu’écouter un type parler, alors voici la version écrite de ce talk – j’ai modifié le contenu pour ôter tout ce qui passe mieux à l’oral qu’à l’écrit. J’espère que ça vous plaira !

****

capture-decran-2016-10-30-a-14-08-04
Titre un brin long qu’on peut résumer par celui qui suit:

L’Illusion de la Passion

Quand on m’a proposé de venir parler au TEDx, j’étais très content et je me disais qu’enfin, moi aussi j’allais pouvoir faire comme les autres speakers TED et parler avec passion d’un sujet passionnant. Je m’imaginais en train de transporter d’émotions le public, de le faire pleurer, et à la fin de crouler sous une standing ovation…Sur le papier, ça avait l’air parfait. Il y avait juste un petit détail auquel je n’avais pas pensé sur le coup: je n’ai pas de passion. Ce qui est plutôt fâcheux, quand on veut être un speaker passionnant pour un TED talk passionné.

Du coup, à partir du moment où j’ai eu la confirmation que je serai speaker, j’ai eu envie de parler précisément de cette absence de passion, parce que ça m’a pourri la vie pendant longtemps. Combien de lecteurs ici présents peuvent me dire qu’ils ont trouvé leur passion, qu’ils ont trouvé leur truc, leur voie ? Ceux qui répondent par l’affirmative, vous avez bien de la chance ! Les autres, ça va, vous le vivez bien ?

Mon objectif à travers ces quelques lignes, c’est que ceux qui n’ont pas de passion et le vivent mal retrouvent le sourire et le vivent bien.

Le fait de ne pas avoir de passion a été un vrai complexe pour moi. Il faut dire qu’on ne peut pas faire un pas sans lire ou entendre ce fameux conseil de vie: “suis ta passion”. Sur Amazon, il y a 2 000 livres qui vous parlent de passion – je suis allé voir:

Amazon Find Your Passion
Soit ces livres répètent tous la même chose, soit il y a une arnaque quelque part. Non ?

S’il y a 2 000 livres sur le sujet, c’est bien qu’il y a du vrai dans cette histoire de passion, sinon, de quoi ils parlent ? Et quand ce ne sont pas ces 2 000 bouquins, c’est Steve Jobs qui vous lave le cerveau en vous répétant que la seule chose à faire pour être heureux, c’est de suivre sa passion. Quand le type qui a créé Apple te donne un conseil, tu l’écoutes, forcément.

Pendant des années, je me suis dit que j’avais un truc de travers par rapport aux autres qui ont l’air de savoir ce qu’ils veulent, et qui ont l’air si successfull avec leurs passions (les blonds, quoi). J’avais vraiment l’impression que tous ces gens qui réussissent, c’était précisément parce qu’ils étaient guidés par leur passion, et que moi, sans passion, j’allais  donc forcément rater ma vie.

Comme je ne voulais pas rater ma vie, alors je me suis lancé à la recherche de ma passion. Comme un fou, comme un soldat. C’est devenu une obsession. Pour essayer de la trouver, j’ai expérimenté plein de trucs. Ma quête de passion m’a amené à monter une boite, et j’ai cru que j’avais trouvé mon truc. En fait, non. J’ai fait du parachutisme, de la communication financière, de la plongée, du conseil, j’ai écrit un livre… Pareil, je croyais avoir trouvé ma passion à chaque fois, mais en fait non. Puis j’ai monté une autre boite. Puis écrit un autre livre. A chaque fois, j’avais l’impression que j’avais trouvé mon truc. Et pouf, ça disparaissait comme c’était venu. Le problème, c’est qu’il n’y avait aucune logique dans tout ça et que professionnellement ça me posait problème, parce que la société aime les experts qui rentrent dans des cases. Et moi je ne rentrais dans aucune case. Un moment on me cataloguait « expert en outils marketing » suite à mon premier livre, puis « entrepreneur » parce que j’ai créé une entreprise, puis « consultant »….

Pour la société, je passais pour un inconsistant, un touche à tout, quelqu’un de volage, qui manque de focus… Ce genre de remarque fait mal alors même qu’on passe ses nuits à chercher son focus comme un forcené. Je me disais qu’ils avaient raison et que j’allais lamentablement rater ma vie. Surtout, ce genre de commentaires vous pousse à chercher encore plus votre passion, parce que vous ne voulez pas rater votre vie – et leur donner raison.

Après ces années de recherches et d’expérimentations, j’ai enfin eu une sorte de révélation: je ne trouverai pas ma passion, mais ça ne me fera pas rater ma vie pour autant. En revanche, ce que j’ai compris par la force des choses, c’est qu’on peut rater sa vie à essayer de trouver à tout prix une passion qui n’existe pas. C’est ce que j’ai fait pendant 4 ans, et je voudrais vous éviter ça en partageant les 2 ou 3 choses que je crois avoir compris.

 

  • La Feuille Blanche de la Vie

 

Une des premières choses que j’ai réalisées, parce que c’est ce qui m’est arrivé, c’est qu’on peut voir la vie comme une grande feuille blanche sur laquelle on va faire un dessin. Vous voyez les dessins pour les enfants, où il faut relier des points pour qu’une forme apparaisse ?

Page Blanche ©NBeretti
Allégorie de la Feuille Blanche de la Vie – j’aime bien les allégories.

Imaginez que chaque point sur la feuille, c’est une expérience dans la vie. Un livre, une boite, un job, une activité, ce que vous voulez. Si vous n’avez pas assez de points, vous n’aurez jamais un début de forme. Avant d’avoir une forme qui se dessine, il faut des points sur cette feuille. Au bout d’un moment, au bout d’un moment seulement, vous aurez assez de points sur votre feuille pour commencer à les relier. A ce moment-là, le schéma va apparaitre tout seul. Mais avant d’avoir suffisamment de points à relier, inutile de chercher à trouver leur forme... Donc créez des points d’abord, vous verrez bien ensuite quelle forme tout ceci prendra. Et soyez inconsistants, sinon vous ne tracerez qu’une ennuyeuse ligne droite!

Page chiante ©NBeretti
Allégorie de la vie ennuyeuse que je ne vous souhaite pas, et je n’ai rien contre le Scénic.
  • Le Piège de la Passion

Ensuite, à force de me prendre la tête à chercher ma passion, il y a un truc qui est devenu clair: ce conseil de “trouver sa passion” est l’un des conseils les plus stupides qui soit. Cette hypothèse de la passion est un piège qui peut vous enfermer très facilement. Elle repose sur l’idée qu’on aurait tous une passion pré-installée dans notre logiciel, et qu’il suffirait de la trouver pour réussir sa vie.

capture-decran-2016-10-30-a-13-06-59
J’ai un peu simplifié la représentation d’une passion, mais comme ça on saisit mieux.

Premièrement, je doute fort que la plupart d’entre nous naisse comme ça avec une passion toute prête pré-installée. Donc pour la plupart d’entre nous, perdre du temps à chercher quelque chose qui n’existe pas est évidemment stupide. Alors c’est sûr que quand Steve Jobs vous dit « follow your passion », forcément, ça inspire. Mais dites-vous bien que si lui avait suivi sa passion, il aurait terminé sans doute dans un temple bouddhiste, pas à la tête d’Apple: il n’était pas du tout passionné par l’informatique quand il a lancé Apple. Il voulait simplement gagner quelques milliers de dollars sans trop forcer. Donc attention à ne pas accepter comme vrai cet a priori selon lequel tous les humains naissent avec une et une seule passion…sinon, vous passerez votre vie à courir derrière une chimère:

capture-decran-2016-10-30-a-13-07-12
Ne perdez pas de temps à poursuivre ce qui n’existe que dans la tête de Steve Jobs et de 2 000 autres auteurs de livres !

Deuxièmement, ce conseil est vicieux. Si on commence à penser qu’une passion nous attend quelque part dehors, alors automatiquement, et par opposition, le présent devient non passionnant.

capture-decran-2016-10-30-a-13-07-22
Illustration #1: le présent.

Je suis tombé dans ce piège de la passion, et je peux vous dire que j’ai commencé à détester chaque minute de ma vie non passionnante.

capture-decran-2016-10-30-a-13-07-34
Illustration #2: le présent non passionnant à cause de ce stupide piège de la passion.

J’étais absolument persuadé de n’avoir qu’à découvrir ma passion et le reste suivrait. Mais je ne trouvais rien, ça me rendait fou. Je devenais de plus en plus impatient et de plus en plus frustré. Et chaque jour de frustration supplémentaire me confortait dans l’idée d’être en train de passer à côté de ma vie.

  • Le Stock de Temps

Or, passer à côté de ma vie m’angoisse terriblement. Quand j’avais 17 ans, j’ai vu ma mère mourir. Je ne dis pas ça pour mettre un peu de pathos dans cet article, mais c’est parce que depuis, j’ai cette espèce de conscience aiguë que la vie est d’une affligeante brièveté. Vous n’avez qu’une seule vie, qu’une seule chance dans tout l’univers d’exister ! Ce serait affreusement dommage de la rater…Et cette pensée me met une pression terrible.

Parce que tout ceci ne serait pas un problème si si on était immortel, mais ce n’est pas le cas : on a tous un Stock de Temps. Le hic, c’est que ce Stock de Temps est:

  1. Limité: on n’en connait pas du tout la quantité restante.
  2. Non renouvelable: on ne pourra jamais en refaire le plein.

Personnellement, je trouve ça à peu près aussi rassurant que se lancer dans un long trajet en voiture sans savoir quelle quantité de carburant on embarque, et en sachant pertinemment qu’on ne trouvera aucune station service sur le chemin…Ce qui fait que sur cette Terre et dans nos vies, la ressource non renouvelable la plus précieuse qui soit, ce n’est pas le pétrole, l’or ou les diamants, mais bien le Temps.

capture-decran-2016-10-30-a-13-07-44
Je ne comprends pas qu’Euronext n’ait pas déjà introduit le Temps comme valeur de marché

Même pour tout l’or du monde vous ne pourrez pas racheter les quelques minutes passées à lire cet article, ou, bien pire, les années d’ennui dans un boulot qui ne vous plait pas.

Depuis toujours donc, cette idée de gaspiller mon Stock de Temps me stresse. Du coup, je me fous une pression pas possible pour ne pas rater ma vie et la réussir.

  • L’illusion de la Réussite

Sauf que je n’avais aucune idée de ce que signifie réussir. Ca veut dire quoi, réussir pour vous ? Quand on s’interroge un tant soit peu sur ce que ça signifie, on réalise qu’il y a, là encore,  un autre piège  – je le sais, je suis encore tombé dedans (c’est une habitude, je dois être une sorte d’éclaireur / de cobaye pour les autres humanoïdes).

Ce piège, c’est qu’on confond bien trop souvent la Réussite avec le Prestige.

Le Prestige est une force très puissante, définie par la société, l’éducation, la télévision…mais pas par nous. Le prestige peut nous forcer à notre insu à travailler non pas sur ce qu’on aime réellement, mais sur ce qu’on aimerait aimer. C’est très vicieux. Au premier abord, je peux croire par exemple que j’ai vraiment besoin d’un plus gros salaire et d’une plus grosse voiture pour être heureux, alors qu’en fait, je n’en ai pas du tout besoin. Mais j’ai peur de l’assumer socialement, alors je me mens inconsciemment. Le Prestige, en ce sens, je le vois comme une sorte de grosse lumière, un gros Néon. Un néon qui brille très fort, et comme tout ce qui brille, on est attiré

capture-decran-2016-10-30-a-13-33-36
Encore une allégorie, tiens !

Et pendant que vous  êtes hypnotisés par ce gros Néon artificiel du Prestige, vous ne voyez plus la vôtre, de lumière. Les Romains l’appelaient « le Genius », d’autres le « A », moi, je scotche sur « lumière ».  Et je crois que c’est elle qui compte vraiment. Votre lumière à vous, elle brille de l’intérieur, et il me semble que c’est ce que vous avez de plus beau à offrir au monde.

capture-decran-2016-10-30-a-13-08-05
A l’inverse du Prestige, votre Petite Flamme brille de l’intérieur, c’est elle qui compte le plus.

La Réussite, pour moi c’est quand cette Petite Flamme brille dans nos yeux, quoi qu’on fasse. Elle nous est propre, c’est notre petite lumière à nous. Elle est définie par nos propres critères. J’ai mis du temps à comprendre que c’est sur elle qu’il faut se concentrer, et que le Prestige n’a en fait aucune importance. D’ailleurs, si la Réussite peut parfois mener au Prestige, comme un bénéfice collatéral inattendu (je pense à Hugh McLeod devenu célèbre et riche en dessinant au dos de cartes de visites), en revanche je suis convaincu que jamais le Prestige ne conduira à la Réussite. Sinon tous les gens riches et puissants seraient extrêmement heureux…n’est-ce pas ?

Puisque la Passion n’existe pas et que le Prestige est une illusion, la question est donc : comment réussir sa vie ?

  • Un critère possible: l’ennui

Comment réussir sa vie est un vaste problème, très subjectif qui plus est… Mais j’ai peut-être un critère universel à vous proposer, qui marche pour vous comme pour moi…C’est l’ennui.

Boring @ Work ©NicolasBeretti
L’ennui – esquisse à l’huile sur iPad, 2014.

Je ne parle pas de l’ennui vite fait, 2h par ci ou par là. Je parle de l’ennui structurel, la vie ennuyeuse quoi. Puisque le temps est ce vous avez de plus précieux, alors s’ennuyer dans sa vie ou dans son boulot c’est comme jeter de l’or par la fenêtre, on est d’accord ? Vous ne jetteriez pas de l’or par la fenêtre ? Alors pourquoi on voit tant de gens qui acceptent de gaspiller leur Stock de Temps dans des vies qui les ennuient ? Regardez  leurs yeux, ils sont éteints, il n’y a plus aucune flamme qui y brille. Je trouve ça tellement dommage.

Donc pour réussir sa vie, je crois qu’il faut d’abord commencer par éviter l’ennui : c’est du pur gaspillage de votre Stock de Temps si précieux, et en plus, ça éteint votre Flamme.

  • Le Flow

Or l’inverse de l’ennui, c’est ce que les anglais appellent le Flow. C’est la meilleure utilisation que vous pouvez faire de votre Stock de Temps. Vous savez, le flow, c’est cet état d’intense concentration, où quoiqu’on fasse on est complètement absorbé, on perd la notion du temps, et où votre esprit et votre âme sont complètement alignés et travaillent ensemble. C’est un sentiment merveilleux que vous connaissez bien, parce que vous l’avez déjà expérimenté à de nombreuses reprises.  Vous savez quand ? Lorsque vous étiez enfant, mes amis ! Je suis assez profondément convaincu que malgré nos airs de grandes personnes responsables, derrière nos costumes cravates, se cache quelqu’un qui a un doctorat en Flow, et qui se fout du Prestige comme de l’an 40. Quelqu’un que je connais très bien et que vous connaissez tous vous aussi…

  • Mini You

Cette personne, c’est Mini You.

Mini You
Introducing: Mini You.

Quand j’étais Mini You, avant de devenir grand et chauve et chiant, je passais tout mon temps libre à dessiner et à inventer des histoires. J’adorais ça, et j’étais complètement absorbé par les univers que je créais. Regardez n’importe quel gamin jouer: le monde autour n’existe plus autour de lui. Vous vous souvenez de la sensation géniale que ça procure ? Vous pouviez passer des heures absorbé par votre activité…comme je passais des heures à dessiner:

capture-decran-2016-10-30-a-13-08-35
J’ai retrouvé un vieux dessin qui date de l’époque où j’avais des cheveux, et déjà, on y voit un parachute. Tout est dit !

Mais ensuite, les mâchoires de la société m’ont attrapé, et pendant des années, j’ai perdu de vue mon Mini You. Après les études, la course de rats… Sans le savoir encore, j’étais coincé dans le Piège de la Passion, aveuglé par la lumière du Prestige.

Et puis un jour, j’ai écrit mon premier livre. Ca été génial, je l’ai écrit en 11 jours pendant les vacances, d’une traite. J’ai tellement adoré cette sensation de me replonger dans ce Flow qui me manquait tant que j’ai écrit un autre livre juste après.

Or, le fait d’avoir publié des livres a fait qu’on m’a invité à donner des conférences. Un jour, une école de commerce m’a demandé d’imaginer une conférence un peu décalée sur l’entrepreneuriat. J’avais carte blanche pour imaginer ce que je voulais. Imaginez, à votre avis, qui, alors, a immédiatement pris les commandes ? Mini You.

capture-decran-2016-10-30-a-14-00-03
Derrière votre air de grande personne se cache votre Mini You, vous le savez bien.

Je l’ai laissé faire. Et je me suis éclaté à préparer cette conférence, et éclaté à la donner. Je racontais des histoires, j’avais fait des dessins…. Je me sentais complètement aligné, j’avais l’impression de faire juste ce que j’aimais et savais faire, et j’avais la sensation d’avoir ma petite flamme rallumée comme jamais.

A ce moment là, quand vous êtes dans le Flow comme ça, vos yeux brillent. Vous brillez. Il n’y a plus de Prestige, il n’y a plus d’hypothétique passion, il y a juste vous et votre Mini You sur vos épaules qui porte haut et fort votre Flamme.

capture-decran-2016-10-30-a-13-08-58
Quand vous êtes aligné avec votre Mini You et qu’il porte haut votre flamme, c’est le kif.

Pour moi, c’est ça qui peut rendre heureux et qui peut fonder votre réussite. Le reste, sincèrement, on s’en fout…

  • Mini You et les Monstres

En revanche, n’oubliez pas une chose: Mini You est un gamin. Il a facilement peur. Face au Doute, à la Peur et aux Angoisses, qui pour lui sont des gros monstres, il fuit et va se cacher – avec votre Petite Flamme à la main. Et votre lumière disparait dans la caverne, on ne vous voit plus comme on vous voyait auparavant, quand vos yeux brillaient. Là, vous inspiriez, vous transmettiez votre énergie et votre fougue ; mais avec Mini You réfugié dans sa grotte, vous devenez « normal ».

capture-decran-2016-10-30-a-13-08-49
Allégorie du Doute, de la Peur et de l’Angoisse face à Mini You. Picasso n’a qu’à bien se tenir.

A chaque fois que je doute, que j’ai peur d’un truc, mon Mini You disparait et la lumière du Gros Néon du Prestige revient, et j’oublie tout ce que je viens d’écrire. C’est un combat permanent, mais ce n’est pas à Mini You de se battre. C’est à vous. C’est vous l’adulte, c’est à vous de le protéger, parce qu’il vous protègera en retour.

capture-decran-2016-10-30-a-14-00-24
Comme quoi, la Peur, c’est pas si méchant.
  • Pour finir – conclusion en 3 points

A tous ceux qui, comme moi, se posent milles questions existentielles, je voulais vous dire:

>  Arrêtez de courir après une passion qui n’existe pas en dehors de vous. La passion, cette petite flamme, vous l’avez déjà en vous, ce n’est pas un truc que vous trouverez dehors. Mais pour la voir, n’oubliez pas:

> Eteignez cette satanée lumière du Prestige, elle vous aveugle et nous aveugle tous. Ce que vous avez de plus beau à offrir au monde qui en a bien besoin, c’est votre petite flamme à vous.

> Enfin, laissez Mini You revenir aux commandes et laissez-le dessiner sur votre Feuille Blanche de la Vie.

Parce qu’à chaque fois que Mini You est dans le coin, vous avez les yeux qui brillent, et ça, le monde ne pourra l’ignorer bien longtemps.

Plus grand, plus fort, plus méchant

Il revient !

« Stop au PowerPoint! », mon premier bouquin, a fait peau neuve. Plus de contenus, encore plus de (mauvais) jeux de mots, de la charge violente et sans concession contre PowerPoint, cette 2ème édition n’a pas peur d’aller au combat et de dénoncer, noms à l’appui, les responsables de ce désastre intellectuel  qu’on nomme « slides ».

Après un passage en chirurgie esthétique, la couverture elle aussi a pris un coup de jeune, et plus lumineuse que jamais, elle vous attend avec impatience dans toutes les bonnes librairies, FNAC et autres Amazon. Comme il n’y a pas encore de commentaires sur cette nouvelle édition, le premier qui en laisse un et y inclut la phrase « Pourquoi, il fallait que j’en prende ? » gagne un petit cadeau.

Capture d’écran 2016-04-01 à 11.31.04
Encore plus méchant: Stop au PowerPoint 2, le Retour.

Merci d’éviter de provoquer des émeutes si jamais il ne devait rester qu’un seul exemplaire du livre; nous tâcherons d’acheminer les 12 millions d’exemplaires produits dans les plus brefs délais. On m’a reporté en effet des échauffourées dans certaines paisibles villes de province, et la plupart des préfets, bien que prévenus de la sortie du livre, n’ont pas nécessairement pris la mesure des attroupements que cela va générer devant les libraires.

Soyez donc patients, et d’ici là, bonne lecture !

2564223-emeutes-de-villiers-le-bel-7-a-15-ans-de-prison-requis-en-appel
« On veut Stop au PowerPoint! On veut Stop au PowerPoint! » C’est ce que scandaient ces jours-ci ces d’ordinaire paisibles habitants d’une petite ville de province frustrés de constater que l’ouvrage était déjà en rupture de stock dans toute la France.

Slide Battle à Paris Dauphine

Jeudi dernier, j’ai mené une conférence de 6 heures à Paris Dauphine devant une promo d’étudiants en MBA.

Bien que j’appréhendais légèrement la gestion des 6 heures sans risquer d’endormir mes étudiants, tout motivés qu’ils soient, la conférence s’est très bien passée, et j’y ai expérimenté un petit quelque chose de nouveau que je voulais partager avec vous tant il a bien marché : une partie de « Slide Battle ».  Lire la suite « Slide Battle à Paris Dauphine »

PowerPoint l’illusionniste

Revue de l'Ecole Numérique- Nicolas Beretti

La Revue de l’Ecole Numérique, revue éditée par le CNDP, publie ce mois-ci un numéro spécial, notamment consacré aux usages des nouvelles technologies dans l’enseignement. PowerPoint occupant une place de choix dans les salles de classe, il m’a été proposé d’écrire un article sur la question du rôle et des conséquences d’une telle médiation cognitive sur le processus d’apprentissage et sur la relation Enseignant – Elèves. L’article est disponible dans le numéro de décembre 2012 de L’Ecole Numérique, en pages 34, 35 et 36, avec un dessin en bonus (ceux qui me connaissent savent que je résiste rarement à gribouiller un petit quelque chose dès que je peux!). 

POWERPOINT L’ILLUSIONISTE

Telle est notre modernité : les enfants d’aujourd’hui sont nés, ont grandi, et mourront un jour au voisinage plus ou moins immédiat d’un écran. Du matin au soir, de la télévision à l’ordinateur en passant par le téléphone portable et autres tablettes ou liseuses numériques, il n’est pas une seule petite heure qui passe sans qu’ils consultent un écran ou un autre. Pour tant de nos chères têtes blondes, la consultation répétée – qui de son téléphone portable ou de son profil Facebook, qui des deux alternativement et sans répit notable – semble relever de ce que l’on désigne par comportements obsessionnels compulsifs ; et il n’est pas certain qu’une appréhension proprement psychiatrique de ces comportements soit hélas impertinente.

La société de l’image

Cette addiction à ces écrans qui les fascinent est le corollaire direct de l’entrée de notre société dans ce que Régis Debray appelle «l’ère de la vidéosphère», c’est-à-dire cette «sphère de la communication qui privilégie l’immédiateté de l’image». Puisque notre société est devenue toute entière cathodique intégriste, puisque l’image – l’écran – a conquis toutes les sphères de la vie, c’est désormais l’absence d’écran qui interroge, surprend ou dérange nos concitoyens, particulièrement les plus jeunes, qui n’ont rien connu d’autre et qui pensent que passer une soirée sur Facebook, c’est passer du bon temps entre amis.

Cette lame de fond technologique n’a évidemment pas épargné le monde de l’enseignement – qui se doit de parler la même langue que la société à laquelle il prépare les jeunes – où l’aide d’un outil de présentation (PowerPoint, Keynote ou autres PréAO) est devenu la norme, et son absence pendant le cours, une notable exception. L’enseignement supérieur est ainsi tout entier tombé sous le joug de la domination PowerPoint, puisque les cours sont conçus sur le logiciel, dispensés via le logiciel et appris par les élèves, là encore, sur le logiciel (il suffit d’imprimer les slides).

Lire la suite « PowerPoint l’illusionniste »

« Stop au PowerPoint! » et « Le Mémoire de Master Vite Fait Bien Fait » en 1ère place sur Amazon !

Ca a été un peu plus long qu’avec le premier livre, mais ça y est !

« Le Mémoire de Master Vite Fait Bien Fait » a atteint la 1ère place sur Amazon dans sa catégorie, comme « Stop au PowerPoint! » :

Le Mémoire de Master Vite Fait Bien Fait Amazon n°1 - Nicolas BerettiStop au PowerPoint n°1 Amazon - Nicolas Beretti

 

 

Un immense merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à hisser mes deux bouquins en première place ! 

Jeunes diplômés, le CV est dépassé, publiez un livre !

Le livre professionnel est-il une extension naturelle du personal branding déjà à l’oeuvre sur LinkedIn, Viadeo et Facebook, ou bien l’ultime carte de visite? 

Publier son mémoire de master - Le mémoire de master Vite fait bien fait« M.Beretti? Bonjour, je suis Madame X de l’entreprise Y (en l’occurrence, une multinationale), nous aimerions vous inviter à nous présenter votre ouvrage à notre siège social, quand pourrions-nous organiser une réunion? » Ce coup de fil était le troisième de ce type depuis que j’avais publié mon premier livre, peu de temps auparavant.

Entre temps, j’avais déjà été invité dans des grandes écoles et universités pour des conférences, toujours à propos du livre, dont elles avaient entendu parler dans divers journaux ou magazines. Sur un blog spécialisé en marketing, ils allaient même jusqu’à me présenter comme un « expert en outils marketing » (ce qui m’a toujours un peu dérangé).

J’avais 27 ans, j’étais diplômé depuis quelques mois seulement, et la seule chose que j’avais faite avait été de publier mon mémoire de master 2, avec un éditeur reconnu qui m’avait fait l’honneur de sa confiance. Je n’avais jamais eu le projet particulier d’écrire un livre auparavant, et je n’aurais jamais parié que cela m’ouvrirait autant de portes.

> LIRE LA SUITE SUR L’EXPRESS.FR

Pourquoi les réunions PowerPoint ne peuvent pas fonctionner : paresse sociale et réunionnite

Comité : un groupe de personne incapables de faire quoi que ce soit par elles-mêmes qui décident collectivement que rien ne peut être fait. (W. Churchill).

Dans les entreprises, on aime organiser des réunions. On se réunit pour un oui ou pour un non, pour un briefing du lundi ou pour une réunion brainstorming, pour le comité bidule ou pour le study case X ou Y. Bref, on se réunit, surtout parce que ça donne l’air très occupé, et avoir l’air très occupé est un marqueur essentiel de crédibilité professionnelle.

Stop au PowerPoint : la réunionite - Nicolas Beretti
Principe bien connu de personal branding professionnel.

Depuis une trentaine d’année, l’évolution des pratiques managériales a mis au placard l’organisation hiérarchique verticale qui prédominait jusqu’alors pour laisser la place au fameux mode projet. Schématiquement, le mode projet est un système d’organisation assouplie dans lequel les compétences sont censées se croiser pour le plus grand bénéfice dudit projet.

Or, pour pouvoir croiser ces compétences, il faut organiser des réunions. Des dizaines, des centaines de réunions par mois. Une étude récente de la London School of Economics et de Harvard Business School menée auprès de 65 patrons de PME internationales a montré qu’un dirigeant passe en moyenne 18h par semaine en réunion. Comme il ne se réunit pas tout seul, ses cadres passent certainement au moins autant d’heures que lui à se réunir – d’autant plus qu’ils leur faut bien souvent préparer ladite réunion avec une autre réunion des N-1 et des N-2. C’est ainsi : une réunion en entraine d’autres (c’est la bien connue réunionite).

Lire la suite « Pourquoi les réunions PowerPoint ne peuvent pas fonctionner : paresse sociale et réunionnite »

Méthode Alpha© : encore un service en ligne de psychoacoustique basé sur le principe Alpha !

Focus@will - Méthode Alpha© - Nicolas Beretti

Je viens de découvrir via la superbement intéressante newsletter Springwise un nouveau service utilisant la musique pour aider à se concentrer : Focus@Will.

Quelques jours après mon article sur Digipill, application basée sur le même principe, je trouve génial qu’un autre service du même type apparaisse. 2013 doit être l’année de la Méthode Alpha© ! Ce qui est encore plus incroyable, c’est que comme on peut le voir sur cette capture d’écran du service ci-dessus, ils ont prévu un mode « Alpha Chill »…. Malheureusement le service est encore en phase de test et uniquement disponible aux USA pour le moment. J’ai demandé un accès pour essayer malgré tout, on verra bien. Je vous ferai un retour là-dessus dès que possible (abonnez-vous au blog pour être tenu au courant sans avoir besoin de revenir vérifier!).

Lire la suite « Méthode Alpha© : encore un service en ligne de psychoacoustique basé sur le principe Alpha ! »