Les 30 Gerbeuses et la quête du Sens

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Bienvenue sur Terre camarade
Assis à la table d’un café, j’observe deux femmes (chinoises) juste à côté. Leur principale activité, depuis 30min, consiste à prendre des selfies. Bouche en coeur, tête penchée, selfie à deux, selfie avec le chien, selfie avec la cuillère, selfie avec la tasse à café…elles ne lâchent pas une seconde leur téléphone.

Même le chien a l’air blasé, pauvre bête. Du coup il aboie, ce qui fait momentanément lâcher son portable à sa maîtresse pour lui mettre une muselière (au chien, pas au portable), avant de se lancer dans une longue recherche du filtre Instagram parfait pour son selfie avec la porte des toilettes. Je n’aime pas dire du mal des gens, mais ces deux nanas sont complètement pathétiques. 

Et pourtant, avant…

Pourtant, il y a encore une poignée de dizaines d’années, il me semble que les humains avaient quelques rêves, quelques ambitions. Aller sur la Lune. Réfléchir à la vie. Mettre fin aux guerre. Repousser les limites de la connaissance. Tout le monde n’y participait pas directement évidemment, mais j’ai l’impression qu’au moins ces sujets intéressaient les foules.  

Aujourd’hui, après 4 milliards d’années d’évolution, la vie semble arrivée à son apogée: Trump, des gens qui se battent pour du Nutella ou des chaussettes H&M soldées, et puis des milliards d’humains vides de but, tellement perdus dans une vie qui leur échappe qu’ils sombrent dans un narcissisme photographique extrême, devenus si dépendants au Likes Facebook et aux followers Instagram qu’ils pourraient tuer pour 100 retweets de plus.

Ces deux chinoises-là pourraient tout faire de leur vie. Elles sont jeunes, semblent avoir de l’argent, ont sans doute déjà pas mal voyagé, bref, ce sont des privilégiées si on les compare à l’essentiel des 7 autres milliards d’humains. Qui sait le bien qu’elles pourraient faire en ce monde si elles décidaient d’y employer la même énergie qu’elles mettent à prendre leurs stupides selfies?  Comment diable des êtres au potentiel infini, dont la boite crânienne est remplie de 1500 cm3 de la matière la plus complexe de tout l’univers, peuvent-ils en arriver à un tel niveau de stérilité existentielle ?

Ci-dessous, une tentative d’explication, avec l’introduction d’un nouveau concept que j’espère humblement retrouver dans tous les manuels d’économies du secondaire d’ici 10 ans: les 30 Gerbeuses© (je mets un © pour faire genre, et surtout sans avoir vérifié si ce terme existe déjà sur Internet).

Un début de commencement de piste d’explication

Entre 1945 et 1973, l’occident industrialisé a connu une période de prospérité exceptionnelle: les fameuses 30 glorieuses. Une véritable orgie sur 30 ans. En quelques années, des millions de gens ont escaladé les différents étages de la pyramide de Maslow, améliorant considérablement leurs conditions de vie. Après s’être mis sur la tronche sévèrement en 39-45, et après avoir vu 50 millions de personnes se faire massacrer, ça a du faire du bien au moral, c’est évident.
  • Le début de l’orgie

Durant cette période, mes grands-parents, nés pendant les années 20, sont ainsi passés, de mon point de vue, du Paléolithique (aller à l’école à pieds, travailler dans les champs, jouer avec des cailloux) ) à Star Treck (premiers ordinateurs, apparition du SR71 Black Bird capable de voler à 3500km/h à 26km d’altitude, premiers téléphones portables, etc). L’espérance de vie a explosé, et le spectre de la famine et du manque a gentiment disparu – même si, marqués à vie, nos grands-parents refusent toujours de laisser le moindre reste dans leur assiette, « au cas où« .

Tant mieux pour eux : ils ont connu la guerre, la mort, la faim, la peur, tant mieux s’ils ont pu aussi vivre la prospérité, la paix, et s’en mettre plein le ventre. Mais nous, on peut voir les Trente Glorieuses comme une grosse soirée bien arrosée qui s’étalerait sur 30 ans. Pendant cette période d’abus, nos grands-parents ont ainsi pu :
  • acheter une maison
  • puis une voiture
  • puis une deuxième voiture
  • puis une maison de vacances
  • puis une télé
  • puis deux télés
  • puis les vacances au Club Med

 Ce qui, si on compare à notre grosse soirée arrosée, correspond à se gaver :

 

  • d’amuses-gueule
  • puis d’entrées
  • puis de bons petits plats
  • puis de bouteilles de vins
  • puis le trou normand
  • puis de desserts
  • de café
  • et de digestifs

En gros, au bout d’un moment, ils avaient tout – en double. Plus de besoins primaires ni secondaires à satisfaire. La classe moyenne supérieure dans sa magnificence. Ils avaient alors 50-60 ans, la retraite approchait, ils pouvaient être contents d’eux. Leurs enfants galèraient un peu, mais comme c’étaient des soixante-huitards hippies obsédés ne voulant pas travailler et ne pensant qu’à la drogue, ils ne s’alarmaient pas – ils devenaient juste un peu réac’ sur les bords.
  • La fin de l’orgie

La fin de l’orgie sera sifflée par le premier choc pétrolier. A ce moment, c’est comme à la fin d’une grosse soirée: bourré, écoeuré de bouffe, il faut reconnecter avec la réalité et rentrer chez soi faire dodo. C’est pas facile, ça titube (2ème choc pétrolier), ça marche pas vite (chômage de masse en hausse), ça tire la tronche (croissance économique en berne).

Nos grands-parents, eux, finissent leurs carrières tranquillement, leurs retraites en or garanties. Leurs enfants néo-hippies se sont coupé les cheveux, ont fait leur trous et commencent à se reproduire (d’où ma naissance, par exemple). Globalement, la conquête spatiale n’intéresse plus personne, les guerres deviennent « propres » et surtout, se passent très loin, et elles ne jettent plus grand monde dans les rues. Les jeux vidéos commencent à abrutir les jeunes. Sony sort son Walkman, et les jeunes deviennent alors abrutis ET sourds.

En gros, entre 1973 à 1990, on dort. On ne dort pas bien, on a trop mangé et trop bu (surconsommation des 30 Glorieuses), et on ne « dort » pas vraiment bien sûr, mais si je ne place pas ici une nuit dans ma démonstration, ma métaphore des 30 Gerbeuses ne marche pas, donc on va pas chipoter. Le mot « crise » (de foie) est alors sur toutes les lèvres, et on espère en sortir rapidement. Mais le fêtard le sait bien : toute orgie se paye – le lendemain. 
  • L’après-orgie: la gueule de bois des 30 Gerbeuses

« Le lendemain », c’est autour des années 1990. De nouvelles générations naissent en Occident. On ne le devine pas encore vraiment, mais on voit bien que le monde a un petit peu changé par rapport à la veille au soir. Internet a commencé à connecter le monde, Google et Amazon sont nés, tout le monde commence à avoir un portable et MSN est LE réseau hype. C’est le début de l’Age Numérique, de la 4ème Révolution Industrielle, dans laquelle nous sommes toujours et qui n’a pas fini de nous surprendre.

Nos grands-parents, eux, s’en cognent bien de tout ça: entre temps, ils sont partis à la retraite, et, de leurs transats de luxe sous le soleil de leur maison de vacances payée une bouchée de pain à l’époque, ils traitent les jeunes de fainéants.  Normal, eux sont nés dans un monde plus dur que le nôtre, avec de nombreux besoins de base encore non garantis (sécurité, nourriture, toit). Nous, nous sommes nés après. Avec peu ou prou, et malgré la crise persistante, tous nos besoins de base déjà satisfaits.

Nous sommes donc loin, selon moi, d’être les pauvres victimes de la crise permanente qu’on nous dépeint souvent, « génération Y et Z nées dans un monde en crise où rien n’est facile ». Nous, au bas de notre pyramide de Maslow, nous n’avons plus « besoins physiologiques primaires» : nous avons « connexion WiFi ».
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Ce truc me fait toujours marrer
Cette chance, c’est aussi ce qui fait tout notre malheur et nous rend nauséeux. 

Les symptômes des 30 Gerbeuses

Je suis né dans un pays ultra privilégié et dans une famille éduquée et, à part le spectre du chômage ou du déclassement social, rien ne me menace directement. Comme des millions de jeunes occidentaux chanceux, j’ai fait des études, je n’ai jamais connu la vraie faim, ni la guerre, ma maison n’a jamais été rasée par une bombe, l’Etat protège mon intégrité et mes biens, et je n’ai même pas peur que tout cela m’arrive un jour tellement je suis habitué à ce confort de vie. Depuis mon iPhone, mes millions de jeunes congénères occidentaux et moi avons ont accès à toute l’information du monde.

Nous pouvons suivre des Moocs de Harvard ou monter une ONG pour sauver des pandas. Nous pouvons discuter entre pays éloignés des stratégies de protection de la planète. Mais non: comme les deux nanas de tout à l’heure, nous faisons des selfies.
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Il faudrait lui enfoncer son haltère dans le crâne
Des milliards de selfies. Nous rendons immensément riches les Facebook, Instagram et autres Snapchat qui se gavent de notre vanité. Je crois que nous n’avons plus faim. Nous sommes nés avec tout ; nous n’avons plus besoin de nous battre pour quelque chose.

Nous avons besoin d’un but, d’une cause, d’un Why

Nous sommes encore les hommes préhistoriques que nous avons toujours été, avec la biologie qui va avec: nous avons besoin de nous battre. Nous sommes nés pour survivre. Pour manger. Pour nos droits. Pour la liberté. Mais nous avons déjà tout ça. Nous n’avons plus de but immédiat, évident. Nous avons Netflix, Youtube, Spotify, la PS4: plus de divertissements à portée de main que nous n’aurons jamais de temps disponible, même si on y passait nos vies entières sans dormir. 

Quelle chance incroyable – et quel désastre. Car nous le savons – vous le savez, vous le sentez, au fond de vous : nous sommes faits pour quelque chose de plus grand, bien plus grand que consommer des séries Netflix ou acheter des iPhones. Mais quoi ? On ne trouve pas. Alors on erre sans but, arrivé trop vite au sommet de la pyramide de Maslow, sans avoir acquis la sagesse nécessaire pour y rester sereinement. 

Nous ne croyons plus trop au rêve de richesse et de gloire

Nous consommons donc des livres de développement personnels, à la tonne. Hésitants entre le but d’avant (celui que personne ne contestait pendant les 30 Glorieuses), c’est-à-dire devenir riche, et le but d’aujourd’hui – devenir célèbre. Tout en ressentant bien que ni l’un ni l’autre ne nous rendront jamais heureux. Nous n’y croyons tout simplement plus, car Internet nous permet de tout savoir de la vie des puissants, et le mystère du pouvoir, de la puissance et de l’argent s’est dissipé.

Alors quoi ? Alors nous errons, entre le rêve fou de la startup qui deviendra licorne et celui, à porté de main, de la petite chambre d’hôte dans le Larzac, loin de la folie des grandes villes. Perdus entre des injonctions stériles d’un autre temps (devenir riche, puissant, célèbre) et un sentiment persistant, insidieux de vide intérieur que nous n’arrivons pas à combler, malgré nos iPhones 10 et nos emplois du temps surchargés.

Nous ne savons pas quoi faire de nos vies

Personne ne nous empêche de faire ce que l’on veut ; nous pouvons tout faire, mais nous ne savons pas ce que nous voulons vraiment. Pendant ce temps, sur Facebook, des success stories dégoulinent de l’écran tous les 3 minutes, et nous inspirent autant qu’elles nous écrasent. Combien de fois me suis-je senti minable à côté des réussites d’untel ou untel, à me fouetter de questions:
– Mais comment font-ils ? 
– Pourquoi pas moi ? 
– Je suis pourtant comme eux…qu’est-ce qui cloche chez moi ?
– Je me sens nul et vide. Ma vie est pourrie, j’arriverai jamais à rien.

Puis, l’instant d’après, Netflix nous change les idées, nous passons à autre chose comme on zappe de chaîne.  Et pourtant, nous sommes écoeurés – sans avoir rien mangé. Nous sommes nauséeux – sans avoir rien bu. Les jours s’enchainent et se ressemblent, malgré l’illusion de mouvement d’un changement de job tous les 2 ans, symptomatique surtout d’une insatisfaction chronique à trouver quelque chose qui ait du sens. Quelque chose qui nous dépasse, qui nous transcende, qui nous donne envie de nous lever le matin – tous les matins.

Nous demandons à l’entreprise de nous « épanouir »

Alors, frustrés, nous exigeons maintenant des entreprises qu’elles nous épanouissent, qu’elles nous rendent heu-reux, puisque nous n’y parvenons pas nous-mêmes. Nous exigeons d’elles qu’elles embauchent un Chief Happiness Officer. Nous ferions presque grève pour avoir un baby-foot, si seulement nous en avions le courage (nos ancêtres du Front Populaire doivent être dépités). Nous applaudissons ainsi à une certaine fusion de la vie personnelle et de la vie professionnelle, dans un mélange des genres dangereux. On tente en fait de nous faire croire que le travail, c’est du plaisir, du fun, des soirées et des bonbons, mais on confond ainsi plaisir et bonheur, deux choses très, très différentes.

La recherche du plaisir ne conduit pas au bonheur.

Au contraire, elle conduit à l’addiction, car le plaisir génère de la dopamine, hautement addictive (dopamine= »dope », si vous voulez vous en souvenir), et le bonheur, lui, génère de la sérotonine, qui ne provoque aucune addiction. Je crois que c’est faire fausse route que de vouloir transformer le travail en plaisir, une fausse route issue d’une vision très court-termiste car porteuse de sa propre destruction, comme toute addiction.

Dans cette logique, on commence par distribuer des fraises Tagada aux collaborateurs, mais la fois d’après, pour satisfaire leurs besoins en dopamine, ils auront besoin de fraises Tagada ET de vodka, puis la fois d’après d’une soirée mousse au Ritz, etc. C’est sans fin, et c’est illogique, car cette recherche de plaisirs immédiats n’a pas d’issue. Au contraire, il faut casser cette dynamique. Après une orgie, ce n’est pas en recommençant à boire qu’on se sentira mieux… C’est en allant faire du sport et mangeant et buvant moins et sain. Et ça, ça peut produire de la sérotonine.

S comme Sens, S comme Sérotonine: un remède aux 30 Gerbeuses

Je crois qu’un début de remède à ces 30 Gerbeuses qui nous collent à la peau comme un mauvais crachin d’automne, c’est de se faire violence en faisant ce que nous faisons intuitivement après avoir trop mangé et trop picolé: une diète, et du sport. Autrement dit, chercher la sobriété d’un côté, et l’effort de l’autre.


La diète (aka, la Sobriété)

 

Nous sommes donc nés, rappelons-le, avec tout. Avec trop de tout. Trop à manger, trop à boire, trop de trucs à acheter, trop de choix dans les gammes de ces trucs et surtout, une quantité astronomique d’informations et de divertissements à portée de clic. La Sobriété, ici, c’est de commencer par consommer moins d’informations. Moins de réseaux sociaux, moins de séries, moins de télé.

Le mouvement a déjà commencé, même le CEO de Facebook commence à se rendre compte du temps perdu par les gens sur son réseau. En vous sevrant de ces réseaux sociaux, estimez le nombre de dizaines d’heures par semaine que vous allez sauver… c’est énorme. L’objectif de cette diète se profile alors: comme la nature à horreur du vide, vous allez avoir de la place pour faire autre chose.

Très vite, ce quelque chose va naturellement s’aligner avec vos aspirations profondes, car vous en avez. Oui, mais lesquelles, me direz-vous, et comment les identifier ? J’ai déjà tenté d’y répondre ici , mais je voudrais compléter le propos ci-après.
On arrive donc, après la Sobriété, à l’Effort, deuxième et dernière composante pour du remède contre les 30 Gerbeuses.


Le sport (aka, l’Effort)

 

Aujourd’hui, quand on a faim,  on se fait livrer via Uber Eats; quand on a besoin d’une information, on clique sur Google, quand on veut choper, on  va sur Tinder, quand on veut voir un film, on va sur Netflix. Donc pour notre génération, en gros, le concept d’effort a tout simplement disparu du vocabulaire.

Même si je me sens extrêmement honteux de me faire livrer un dîner (lutte des classes non assumée je pense), je reconnais l’avoir déjà fait 3 ou 4 fois. Alors oui toute cette facilité sans effort produit sans doute de la dopamine en masse, mais clairement rien niveau sérotonine. Or, le sentiment de bonheur durable est fabriqué par la sérotonine, on l’a vu.  Et pour stopper la spirale addictive des petits plaisirs immédiats et relancer la fabrique à Bonheur Durable (l’usine à sérotonine, donc), il va falloir faire un effort.

Eeeeh oui. Transpirer. Echouer. Se confronter à ses limites, ses peurs. Mais je suis sûr que c’est précisément de cet effort tendu vers un but qui nous dépasse dont nous avons tous réellement besoin. Pour retrouver l’envie de se lever le matin, pour ne plus ressentir cet étrange état de perdition dans un monde à la fois immense, tout petit, et complètement absurde. Si vous ne me croyez pas, Victor Frankl l’a dit mieux que moi :
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Je pose ça là
Contrairement à ce que toutes les pubs du monde veulent nous faire croire, le propre de l’homme n’est pas de désirer toujours plus, mais de faire quelque chose qui fasse sens pour lui, quoique ce soit. Sauver le monde, aller sur Mars, restaurer un écosystème, enseigner la beauté des maths (chose qui, entre nous, m’a toujours échappé), faire du tricot, écrire un livre… Seuls ces buts, qui nécessitent du travail, des efforts et de la persévérance, peuvent nous plonger dans cet état de grâce qu’on appelle le Flow et, in fine, nous rendre heureux. 
Qu’est-ce qui a du sens pour vous ? A quoi croyez-vous ?
Posez-vous ces questions-là. Matin et soir. Elles font mal, car elles vous obligent à casser la carapace artificielle des valeurs consuméristes dont Unilever vous a patiemment recouvert à coups de spots TV depuis votre plus tendre enfance. Non, vous n’avez en fait pas vraiment envie d’une nouvelle voiture/robe/téléphone pour être heureux. 
Pourquoi êtes-vous là ? Qu’auriez-vous envie d’accomplir avant de mourir ? 
Ne vous lâchez pas la grappe. Ne cédez pas à la facilité de la fuite qui vous tend les bras et qui s’appelle Netflix, Instagram, ou que sais-je. Observez vos 10 derniers grands moments de bonheur et/ou de réussite dans la vie. Notez-les sur un papier, sur un graphique, sur une time line. Qu’ont-ils tous en commun ? Qu’avez-vous mis en oeuvre, à chaque fois, qui vous a transcendé ? Qu’est-ce qui, à chaque fois, vous a plu, vous a fait vibrer ? 

Je suis convaincu que 20% seulement de ce que vous êtes aujourd’hui a généré, génère et génèrera toujours 80% de votre réussite. Quels sont ces 20% ? Pouvez-vous mettre des mots dessus ? 

Si vous commencez à travailler sur ces questions-là, alors vous êtes déjà sur le bon chemin, j’en suis sûr. Et vous serez en mesure, alors, de rallumer Netflix sereinement, parce que vous saurez que chaque jour qui passe, vous vous rapprochez de votre Sens à vous. De votre sérotonine à vous. Dans ce cas, vous mettrez la dopamine de Netflix à sa place: accessoire. Futile. Agréable. Mais vous n’en serez plus l’esclave, le drogué.

Une fois connecté à votre Mini You, à votre Sens, et propulsé par votre sérotonine, vous n’avez pas idée de ce que vous allez pouvoir alors accomplir… Mais je suis convaincu que ce sera chouette. N’ayez alors pas peur, sautez de l’avion, franchissez le pas, sortez de cette zone de confort qui, trop souvent, devient une prison. La vraie vie commence en dehors… n’ayez pas peur de l’action. Elle vous amènera vers des sommets, vos sommets.
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Je termine généralement mes interventions sur l’entrepreneuriat par cette phrase, elle dit tout. 

« L’Action porte en elle la Grâce, le Pouvoir et la Magie », disait Goëthe. Je vous souhaite de vous poser ces questions-là, de laisser ainsi derrière vous la nausée des 30 Gerbeuses, d’aider vos proches à en sortir à leur tour, et d’être, à votre unique manière, source de Grâce, de Pouvoir et de Magie.


May the Force be with you !
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9 réflexions sur « Les 30 Gerbeuses et la quête du Sens »

  1. J’ai aimé te lire, merci. Tes analogies sont bien parlantes. La notion de plaisir/bonheur est importante pour faire changer les choses, la méthode « culpabilisante » ne fonctionne jamais. En tout cas sur le long terme. Je sais de quoi je parle je travaille avec les enfants 🙂

  2. Bravo Nicolas, le talent de conteur est la. Tu nous pousses à réfléchir et oui ça fait du bien/mal. En effet, il faut chercher sa voie pour gagner sa dose 😉 de bonheur au quotidien. Ton texte doit nous faire tous agir.

  3. Bonjour, merci pour le commentaire et la remarque. Mea culpa, je bosse souvent en anglais, ça finit par se ressentir…

  4. Bonjour,
    très bon article.
    Toutefois, « faire sens » ne se dit pas, et résulte d’une mauvaise traduction de l’anglais « make sense ».
    Préférez le terme « cela a du sens » ou « c’est pertinent ».
    Merci de rectifier, afin de ne pas propager cette lourde erreur que l’on retrouve même écrite dans des journaux à grands tirages.

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